Jean Josia dans le Quotidien de La Réunion.
En 2001 Le Quotidien de La Réunion publiez un article sur Pascal Josia.
Des meubles sur mesure.
C'est un style à part, pas tapes à l'oeil mais discrètement original. Les meubles de Pascal Josia ne sont ni classiques, ni révolutionnaires. Dans son atelier de la Montagne, (Saint-Denis), ils ne fabriquent pas des fauteuils créol, ils ne consacrent pas davantage un mobilier hors normes.
"J'essaie toujours d'associer l'esthétique au côté pratique, explique-t-il. Pour concevoir mes réalisations, je me documente en lisant des revues spécialisées ou en regardant la télé. Et j'apporte ma touche personnelle. Je regarde autour de moi les architectures et la nature. De toute façon, on est toujours plus ou moins influencés par quelque chose."
Il arrive souvent que des clients viennent le voir avec une vague idée ou un croquis. Le travail de l’ébénistes consiste alors à établir un plan précis et proposer un devis : “Il y a toujours un dialogue pour arriver à un résultat qui va correspondre aux attentes de la personne”. Les choix portent sur la forme du meuble bien sûr, mais également sur le bois utilisé. Pascal Josia travaille aussi bien le pin “patiné à la main” que Tamarin, le teck “qu'on trouve difficilement”, ou le dibétou, généralement appelé le “noyer d'Afrique”.
“On peut tout imaginer selon le budget de la personne, y compris d'avoir recours au contreplaqué pour un certain parti du meuble. Les gens ont des a priori sur le contreplaqué. En fait c'est un matériau qui ne travaille pas et qui est plus solide de nombreux bois. Ce qu'il faut c'est proposer un prix juste. Ce n'est pas parce que c'est un produit local qu'il faut perdre une certaine échelle de valeur.” Argumente l'artisan Dionysien.
« On peut tout imaginer selon le budget de la personne»
— Jean Pascal Josia
Pascal Josia est un autodidacte, avec une formation de technicien en métallurgie, en poche. Il a appris à se servir d'un robot, d'une fraise, d'un tour, puis il est passé des métaux au bois, des petites restaurations pour débuter avant de se lancer dans la fabrication de son premier meuble. “C'est une banquette avec des tiroirs. Un style simple. Des clients m'ont souvent dit qu'ils ressemblent à un meuble d'église”, raconte-t-il.
“Du toucher à la vue.”
Il s'est perfectionné et il a ouvert son “Atelier Rustique” (ndlr : L’Atelier Rustique était le nom de l’entreprise de Mr Josia avant la création de Jean Josia.), Chez lui à la Montagne. L’affaire a poursuivi son petit chemin, doucement, parce qu'Alosia profite des salons pour se faire connaître, parce qu'il est “Un petit artisan.”, il travaille sur commande et ne peut se permettre d'accumuler un stock.
Il faut donc compter entre deux ou trois mois avant de pouvoir installer son armoire ou son buffet chez soi. Cette attente n'est rien, c'est la satisfaction de posséder un meuble unique et adapté à ses besoins, autant qu'à ses goûts et réels. Son plaisir, Pascal Josia, la ressenti bien avant cela : “Le meilleur, c'est de voir le copo qui se dégage du bois. Ce sont les formes qui apparaissent petit à petit de la planche ou du tronc au départ c'est le toucher, au final, c'est la vue”.
Article écrit par B.G
